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Valeurs actuelles : la rédaction a-t-elle été trop loin ?

  • occidentis
  • 31 août 2020
  • 2 min de lecture

Dernière mise à jour : 23 sept. 2020

Comme chaque jeudi, Valeurs actuelles sort son numéro. Pendant cette période estivale, l’hebdomadaire dévoile son « Roman de l’été ». Cette fiction, inclut au magazine, met en scène un personnage politique et l’intègre dans un cadre historique. Les semaines précédentes nous avons pu voir Eric Zemmour à Waterloo où encore François Fillon au temps de la Révolution. Cette semaine c’est la députée de la France Insoumise Danielle Obono qui a été l’héroïne de la saga. Celle-ci est représentée en tant qu’esclave au XVIIIe siècle. Cette mise en avant du personnage a créé une vague d'indignation. De La France Insoumise au Rassemblement National en passant par le parti présidentiel, mais cette polémique mérite t-elle d’avoir lieu ?


L'histoire


Si l'on s'en tient à la forme, il est vrai que sorti du contexte, représenter la députée insoumise menottée à des chaines et la réduire au statut d'esclave peut paraître tordu. Au delà de cette représentation, il y a le fond de l'histoire, qui est beaucoup moins choquant.

Pour résumer en quelques lignes, Danielle Obono, dans la fiction, est victime de la traite négrière orientale. Elle est vendue par des maîtres noirs à des Africains du nord. Après de nombreuses humiliations subies en tant qu'esclave, Danielle Obono finie par être sauvée par un religieux catholique blanc.


une histoire choquante ?


Sur twitter, cette fiction a fait grand bruit. La concernée, Danielle Obono, a traité le journal de "torchon" et de "merde raciste". Mais prenons un peu de recul, Valeurs Actuelles, via ce Roman de l'été, a cherché à montrer une autre version de l'histoire, plus taboue, qui est celle de l'esclavage inter-africain. Contrairement à ce que cherche à nous montrer la gauche moralisatrice dont fait d'ailleurs partie Danielle Obono, les blancs n'ont pas été les seuls esclavagistes. Des anthropologues comme Tidiane N'Diaye concèdent même que les africains ont largement contribué à l'esclavage. Valeurs Actuelles, souhaitant parler de ce phénomène historique, n'avait pas d'autres choix que de choisir un personnage de couleur pour traiter du sujet. Habitué aux provocations et au sarcasme, qui de mieux que Danielle Obono pour servir d’héroïne ? Rappelons que cette parlementaire, adepte des questions raciales, possède une certaine haine du blanc.


Les sorties médiatiques de l'insoumise


Danielle Obono a pour combat la défense des minorités, sauf juive. Elle sait se faire remarquer par ses interventions farfelues. Le 10 novembre dernier, sur le plateau de BFM TV, cette dernière déclarait "aujourd'hui, on traite les musulmans comme on a traité les juifs dans les années trente", curieux raccourci. Cette prise de parole n'est pas isolée, lorsque Jean Castex a été nommé Premier ministre, la députée n'a pu s'empêcher de se référer à la couleur de peau du chef du gouvernement en le qualifiant "d'homme blanc de droite bien techno et gros cumulard".


La rédaction de Valeurs actuelles sait faire parler d'elle via une communication proche de l'excellence. Cette polémique va de nouveau leur faire une publicité. Quelque soit les retombées, on ne parle que du journal, c'est un coût de communication réussi. Danielle Obono, via ses déclarations et sa sensibilité extrême, a su plébisciter l'hebdomadaire en tweetant expressément. Avec cette polémique, on peut dire que la rentrée s'annonce mouvementée !



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