Situation cataclysmique en banlieue

Contrairement aux idées communiquées par le gouvernement, le confinement dans les banlieues ne se passe pas à merveille. Depuis plusieurs jours, la France assiste à une escalade des violences. Villeneuve-La-Garenne en est le parfait exemple. A défaut de protéger les citoyens, les forces de l'ordre sont systématiquement prises pour cible dans ces quartiers sensibles. Si les agents se défendent, une "bavure" est systématiquement évoquée. Mais que se passe t-il réellement en France ?

Villeneuve-la-Garenne se soulève

Dans la nuit du 18 au 19 avril, un homme est à terre. D'après les témoignages, le jeune aurait perdu une jambe. On crie de suite à la bavure policière. "Vous avez fait une dinguerie", "vous allez voir les émeutes qu'il va y avoir" : sur un ton menaçant, les forces de l'ordre sont encerclées, harcelées, alors qu'elles tentent de sauver un individu au sol. Le jeune blessé n'est pourtant pas la victime contrairement à ce qui a été largement relayé sur les réseaux sociaux. Au contraire, l'homme, multirécidiviste, a tenté de fuir les agents alors qu'il roulait à vive allure sur une moto, bravant ainsi les règles de confinement. Sa course a pris fin lorsque celui-ci a percuté la portière d'un véhicule de police, le mettant au sol. Aucune jambe n'a été cassée, les faits ont comme souvent été déformés. Il n'en fallut pas plus aux habitants de Villeneuve pour que leur vengeance ne tarde à se manifester. Dans la nuit du 19 au 20 avril, des poubelles ont été volontairement brûlées, de nombreuses explosions ont également eu lieu, nécessitant l’intervention des forces de police.

Grigny, le nouveau Far West

Malheureusement, la situation à Villeneuve-la-Garenne n'est pas un cas isolé. Malgré le silence religieux du gouvernement, de nombreux événements tous droit sortis du livre de Laurent Obertone "guérilla" ont bien eu lieu. Dans les nuits des 11 et 12 avril, le quartier de Grigny 2 vécut une situation chaotique. Des affrontements ont éclaté entre les forces de l'ordre et des habitants de la cité. Jets de projectiles, tirs au mortiers : les policiers n'ont aucun instant de répit. Ces derniers sont intervenus après avoir reçu plusieurs appels témoignant d'incendies dans des conteneurs poubelles. Un hélicoptère, venu sécuriser la zone, a été contraint de rebrousser chemin. Visé par des tirs de mortiers d'artifice, l'appareil n'a pu continuer sa route.

La Courneuve hors de contrôle

D'après le président de la République en visite à Pantin (93) le 7 avril dernier, la Seine-Saint-Denis est un exemple à suivre en terme de confinement. Inutile de préciser que le taux de verbalisation est largement supérieur à la moyenne nationale... Pire, les forces de l'ordre sont agressées à la moindre interpellation. Le 16 avril dernier, un demandeur d'asile afghan muni d'une arme blanche a blessé un policier patrouillant en VTT. Aucune raison n'a poussé le réfugié à commettre un tel acte. Sans doute n'avait-il pas apprécié que l'on lui demande son attestation de déplacement durant le confinement. Le 19 avril, La Courneuve était cette fois frappée par un réglemente de compte. 6 personnes ont été interpellées après une rixe au couteau. L'une des victimes s'est rendue au commissariat pour chercher de l'aide. La piste du règlement de compte est privilégiée.

Bondy, Pessac, Sartrouville et tant d'autres villes en France sont touchées par des règlements de compte, des guets-apens, des trafics, en pleine période de confinement. Ces actes, dont on entend aucunement parlé, reflètent pourtant la triste réalité sévissant en banlieue. Préférant féliciter pour éviter de stigmatiser, Emmanuel Macron se rend complice d'un tel carnage. Des mesures fortes devront être prises afin de reconquérir ses territoires hors de contrôles.