Réélection du président du Sénat

Le jeudi premier octobre a eu lieu l’élection du président du Sénat qui fait suite au renouvellement par moitié de la chambre. En effet ce 27 septembre le Sénat s’est vu être renouvelé par moitié, les résultats ont été sans surprise puisqu'ils ont conforté la majorité de droite (LR), et ont aussi permis la création d’un groupe écologiste. Ces résultats sont très liés aux résultats des élections municipales quelques mois auparavant, les grands électeurs étant majoritairement issus des conseils municipaux. Le président Gérard Larcher a été réélu pour la troisième fois consécutive à la tête du Sénat, dès le premier tour par 231 voix favorables sur 324. Ses rôles sont multiples en plus de présider les séances et d’organiser les débats il préside le bureau du Sénat et la conférence des présidents, le président du Sénat nomme aussi des membres du conseil constitutionnel, conseil qu’il peut être saisi en cas de vacances du président de la République et qui prend l’intérim de cette fonction. Gérard Larcher, au “plateau”, (nom donné la tribune du président du Sénat), dirige donc les débats, malgré son attache à la droite le président du Sénat se doit d’être impartial, et on lui reconnaît de manière générale cette qualité. Le bureau du Sénat, qu’il préside, concentre les prérogatives réservées à la chambre haute telles que : les conditions de levées de l’immunité parlementaire ou encore le dépôt des projets de loi. Enfin, il dirige la conférence des présidents qui réunit, autour du Président du Sénat et des vice-présidents, les présidents de tous les groupes politiques et les présidents des commissions permanentes. Cette réunion a pour but de déterminer le calendrier des séances et l’ordre du jour.

Le Sénat un contre pouvoir :

Il s’inscrit dans cette dynamique de contre pouvoir face à la majorité présidentielle, ce contre-pouvoir est d’autant plus important que de nombreux élus reprochent au président de la République la verticalité du pouvoir qu’il exerce, et le manque d’importance qu’il donne aux territoires, dont on le rappelle les sénateurs sont les représentants. Malgré la faiblesse du groupe LREM, le gouvernement parvient à légiférer puisqu’il bénéficie sur de nombreux projets de l’appui du groupe Socialiste ou du groupe Les Républicains. Gérard Larcher l’a dit, il s’agit d’un “contre-pouvoir” et non pas d’un “anti-pouvoir” voulant inscrire le Sénat dans la bonne marche des réformes et de l’action gouvernementale.

R.A