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Pourquoi l’administration Biden risque de décevoir démocrates comme européens ?

C’est fait, le 20 janvier 2021 marque le début d’un nouveau mandat présidentiel aux États-Unis. Mandat, rappelons-le, fortement contesté par une partie des Républicains. Ce qui a conduit à l’invasion du Capitole, dernier événement marquant du mandat Trump, qui a été décrié et critiqué. Parallèlement à cela, l’image du président Biden s’est embellie, au point de paraître comme le libérateur des États Unis. Revenons sur les premières mesures de ce "libérateur".


Coté européen, même si le retour du pays dans les accords de Paris pour le climat est remarquable, il est aussi important de dire que les taxes sur l’importation imposées par Trump a l’Union européenne sur plusieurs produits ne seront pas levés. « America first » reste donc la norme sur ce point. Suite à un échange téléphonique, la présidence a affirmé que de grandes convergences d’idées étaient remarquées, il faut rappeler que l’administration Biden s’est d’abord préoccupée du Royaume-Uni avant de prendre contact avec l’Union européenne. Cela n’est pas sans rappeler l’épisode du G8 de Biarritz, où Trump et Johnson s’affichaient à la recherche d’un traité bilatéral qui favorise le Royaume-Uni post Brexit.


Coté américain, les mesures qui visaient à « fermer » le pays ont pour la plupart été annulées par décrets. C’est le cas du « Mur Trump », pensé pour limiter la migration mexicaine. Des mesures favorables aux minorités donc, ce qui était prévu. Sauf que les 1600 kilomètres de mur déjà construits ne seront pas démolis. Contrairement à ce qui se laisse entendre donc, l’administration prochaine ne rime pas [ encore ] avec ouverture sans limites. Certes le pays n’est pas fermé, mais il ne s’ouvre pas davantage pour autant. De plus, les promesses d’une meilleure redistribution des richesses sont à nuancées. L’impôt qui vise les plus riches va augmenter mais seulement pour les très riche soit ceux dont les revenus sont supérieurs à 400 000 dollars par an. Cette mesure paraît donc légère pour un président qui est montré comme le plus soucieux des difficultés des américains.


Au niveau international enfin, plusieurs allusions à une politique interventionniste sont notables. La guerre est très impopulaire aux États-unis. Trump est le seul président à ne pas en avoir déclenché et mieux encore, il est à l’origine de normalisation des rapports entre Israël et plusieurs pays qui y étaient pourtant hostiles. Sur le dossier de la Corée du Nord, même si aujourd’hui le pays n’a pas renoncé à ses idées belliqueuses, Trump a su négocier et ralentir la progression nucléaire de cet État. Sur ces points donc, c’est un véritable défi pour l’administration fraîchement mise en place de faire mieux.


Il ne faut donc pas vanter l’arrivée du binôme Biden Harris à la Maison Blanche sous peine de désillusions à venir.


A.Charebert


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