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Italie, Catalogne, retour sur une semaine politique chargée

Cette semaine ont eu lieu plusieurs événements clés dans la vie politique européenne. Retour sur le dénouement de la crise italienne, qui fait le choix d’une union désespérée plutôt qu’un choc électoral et les régionales catalanes, dans un contexte espagnol complexe qui semble redonner corps à l’indépendance.


Voilà plusieurs semaines que le doute plane en Italie et pour cause, le régime s’est offert une énième crise ministérielle en pleine crise sanitaire. Italia viva, parti de Matteo Renzi, a en effet claqué la porte de la coalition qui permettait au Premier ministre Comte d’avoir une majorité parlementaire. C’est alors enclenché le long processus constitutionnel mais habituel. D’abord le gouvernement démissionne puis, rendez-vous avec la présidence de la République, le premier ministre démissionnaire essaye de former un nouveau gouvernement. Ce dernier échoue (naturellement) et le présidence entre en tractation avec l’ensemble des acteurs de la vie politique italienne. Le but est d’essayer de faire converger des points de vues, dans l’espoir de voir une nouvelle majorité se former. Cette opération prend plusieurs jours et ne ferment pas la porte à l’organisation de nouvelles élections.


Le spectre des élections, justement, a du peser lourd dans les tractations. La Lega, du controversé Salvini est créditée de près de 51% des intentions de votes en cas d’élection. Si ce cas se confirme, Salvini pourrait former un gouvernement presque exclusivement composé de ses partisans grâce à une majorité parlementaire suffisante.


Mais le président a trouvé mieux. Mario Draghi, « super mario » comme il est appelé est en effet vu comme l’homme providentiel, le sauveur par toute une partie des italiens. Et ce nouveau Premier ministre a les mots pour rassembler. De la gauche radicale à l’extrême droite, toutes les couleurs sont désormais représentées au gouvernement. L’union nationale donc, mais pour combien de temps ? Le gouvernement est en effet dominé par les indépendants, largement minoritaires à l’assemblée et certaines formations, comme la Lega, obtiennent des ministères tels que « la famille » ou le tourisme pour un total de 3 ministères alors que l’opinion générale les veux majoritaires. La question qui se pose et donc : pour combien de temps les élections ont elle été repoussées ?


En Catalogne, les élections ont bien eu lieu, et, sur fond de crise sanitaire, la participation a chuté de 30% pour se fixer à 53% environ. Ce scrutin est marqué par le changement. Tout d’abord, VOX, classé comme l’extrême droite espagnole entre au parlement catalan. Avec 11 sièges acquis, la formation devient la quatrième force politique de la région. Outre cette implantation, la victoire du Parti socialiste de Pedro Sanchez, en nombre de voix, il faut noter l’ancrage et la progression des mouvements indépendantistes. Junts, parti de Puigdemont, toujours en exil obtient 32 sièges, il sera sans doute appuyé par les 33 élus de la gauche républicaine ainsi que des 9 sièges de l’ultra gauche sécessionniste. Avec un total de 74 sièges sur 135, les indépendantistes obtiennent une majorité de près de 55%. Il faudra donc faire attention à la relance des manifestations et déclarations indépendantistes qui avaient secoué l’Espagne par les violences commises. Le défi pour eux sera de s’unir, c’est à dire faire différemment que pour ces élections... Affaire à suivre


A.Lafitte

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