L’ancien et très controversé président des Etats-Unis, Donald Trump, a fait sa première sortie post-mandat, afin de clôturer la « conservative political action conference », rassemblement des conservateurs américains en Floride.
Et cette sortie était très attendue, notamment parce que Trump n’a toujours pas reconnu officiellement sa défaite. Devant une foule de supporters en délire, le désormais ex-Président laisse entendre que 2024 sera l’année de son retour à la Maison Blanche. Le milliardaire compte en effet gagner les prochaines élections, prendre sa revanche sur les démocrates, mais aussi sur les membres de son parti qui lui ont tourné le dos.
Sur la question des partis d’ailleurs, Donald Trump a fait taire toutes les rumeurs qui alimentaient militants et journaux sur la possible création d’un parti politique trumpiste. Dans un système comme celui des Etats-Unis, l’émergence d’un troisième parti aux côtés du camp démocrate et du camp républicain est peu probable car le système électoral entraîne involontairement la formation d’un bipartisme, trop bien ancré pour être bousculé si facilement. Il mise donc sur l’union des Républicains à l’avenir pour remporter la victoire.
Et pour cause, selon ses prédictions, les démocrates perdraient dès les élections de mi-mandat, en 2022, avant une débâcle en 2024. Il en a ainsi profité pour critiquer la présidence actuelle et l’ensemble de ses soutiens. Joe Biden serait à l’origine du pire mois de l’histoire des Etats Unis. Sa critique se base essentiellement sur une comparaison des réalisations et des points de son programme avec les actes des démocrates. Sécurité, frontières, « America first » face à l’ « Amérique en dernier » et tensions avec l’Iran, aucun sujet ne lui a échappé. Il a par ailleurs appelé les militants républicains à « se débarrasser » des élites du parti qui ont voté en sa défaveur lors de la procédure d’impeachment.
Donald Trump n’a donc changé en rien sa stratégie habituelle et semble déjà lancé dans la campagne présidentielle avec pour but de reconquérir le bureau ovale. Sujets sensibles, lutte contre le vote par correspondance, dérives progressistes et franc parler vont encore hanter pour un bon bout de temps le camp démocrate…
Aymeric.C