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Les Afro-américains victimes de leur couleur de peau ?

Dernière mise à jour : 23 sept. 2020

George Floyd, un Afro-américain âgé de 46 ans est décédé des suites d’une interpellation. Derek Chauvin, l’agent à l’origine du drame, a été poursuivi par la justice pour homicide volontaire. Les médias et militants antiracistes, au delà de l’assassinat, ont longuement insisté sur la couleur de peau du défunt. Cet article ne vise pas à dédramatiser la mort de George Floyd ou dédouaner l’inspecteur Chauvin mais à mettre en lumière des notions et des faits utilisés mais trop peu connus.

les Afro-américains dans le viseur des forces de l'ordre ? 

D’après Statista, en 2019, 235 individus noirs sont décédés suite à une intervention de la police. Qualifiés de meurtres racistes ou de bavures policières, ces décès, aussi tragiques qu’ils soient, échauffent les esprits. Cependant, Statista indique également qu'en 2019, 370 Blancs sont décédés suite à des violences émises par les forces de l’ordre. Ces meurtres, qui dans certains cas, relèvent de la légitime défense, ne soulèvent pourtant pas un pays. La mort d’un Blanc serait donc moins tragique que celle d’un Noir ? Ou le racisme anti-blanc n’existe t’il pas ?

L’actualité nous permet de constater que la société américaine est fragmentée en deux camps bien distincts : les militants anti-racistes mais très communautaristes, menés par le mouvement BlackLiveMatter et les oubliés qui dans leur coin ne peuvent s’exprimer au risque de passer pour un redneck. L’exemple le plus récent de ce silence est la mort de Cody Holt, agent de police blanc, assassiné par un individu noir. Presque aucun mot dans les médias, aucune marche d’organisée, silence radio des BlackLiveMatter. Cette fermeture d’esprit et cette non reconnaissance de la violence, pourtant réelle, envers la race blanche laisse place à un négationnisme frappant : « le racisme anti-blanc n’a jamais existé ». Ce négationnisme frustre également une majeure partie de la population blanche, qui n’est pas issue des milieux aisés et qui, comme tout américain moyen, doit se démener pour trouver un travail. Comment expliquer que certains étudiants, issus de la classe ouvrière, voient dans leurs établissements scolaires des affiches mettant en avant le privilège blanc et qu'être blanc est synonyme de réussite. Ce type de message a pour but de rassembler ? Ou de deviser ? 

Le combat mené par les BlackLiveMatter laisse penser à la lutte des classes de Karl Marx, ici remastérisés en lutte des races. Marx souhaitait une dictature prolétaire, le parallèle est fortement anxiogène : se dirige t-on vers une dictature raciale? 


Partie 2 : Le privilège blanc


Le « privilège blanc », expression utilisée à outrance par les progressistes ou militants antiracistes, témoigne d’une méconnaissance fondamentale de la part de ces acteurs. Étymologiquement, le privilège blanc est tout d’abord un concept créé dans les années 80 (1989) par l’universitaire Peggy McIntosh. Dans sa recherche, elle met en avant 25 points qui font que celle-ci, dès sa naissance, part avec un avantage dans la vie par rapport à ses semblables noir. Ces travaux, bien qu'intéressants, méritent cependant de soulever une question fondamentale : Peggy McIntosh, par son expérience, est-elle représentative de l’Américain moyen ? La réponse est non. La notion de privilège blanc, mise en avant dans sa publication, laisse figurer une expérience personnelle, trop personnelle. Peggy McIntosh fait partie d’une famille d’aristocrate américaine. Elle étudie dans l'université de Radcliffe, faculté dans laquelle se retrouve l'élite du pays. Lorsqu'on parle de privilège blanc, il est important de connaître l’historique de ce concept, qui reste donc tangible. Le privilège blanc est issu des sciences sociales, et d’après Karl Popper, l'un des pionniers dans le domaine, cette science mérite des discussions/débats et tout concept peut être réfutable.

Concernant les revendications des BlackLivesMatter, qui souhaitent mettre en avant que chaque vie (noire) compte, et que la discrimination envers leur communauté est systémique, il est important de nuancer ces propos par une étude menée par Joseph Cesario. Cette étude, réalisée par ce professeur de psychologie à l'université du Michigan, démontre que les bavures policières, ne découlent pas de la couleur de peau mais de la classe sociale de la victime. Un individu pauvre a plus de chance d’être abattu qu’un individu issu des classes sociale supérieures. S’il est vrai que les afro-américains, en terme de proportion, représentent une communauté plus pauvre que les blancs, il est tout de même important de relever que leur situation s’est nettement améliorée depuis de nombreuses années. Dans les années 1960, la proportion de classe moyenne afro-américainne aux États Unis s’élevait à 13%. Entre temps, John Fitzgerald Kennedy (JFK) a, lors de son court mandat, fait passer « l’affirmative action » permettant aux Afro-Américains d’accéder à certains emplois uniquement grâce à leur couleur de peau. 40 ans plus tard, en 2000, 66% des afro-américains font partie des classes moyennes. Aujourd’hui, sous Trump, le taux de chômage pour cette même population n’a jamais été aussi bas : 3,9%. 

Il y a donc ici une réelle réflexion sur le privilège blanc qui s’impose. La communauté Noire, unifiée par son histoire, cherche à déconstruire ce privilège : mais ont-ils toujours été alliés ? 

Partie 3 : la communauté noire unifiée ? 

La communauté Noire aux Etats-unis, à travers les BlackLiveMatter, revendique un passé colonial les empêchant d’accéder aux institutions les plus prestigieuses (l’exemple d’Obama en est la preuve...) cependant il est intéressant de se pencher sur ce passé colonial. Aussi terrible qu’il soit, à l’époque des colonies, les territoires Africains ne faisaient preuve d’aucune compassion les uns envers les autres. Au contraire, il s’agissait d’un territoire totalement fragmenté. Les peuples se battaient entre eux, à la recherche de ressources et, ironie du sort, colonisaient leurs adversaires vaincus pour les transformer en main d’œuvre. 

De plus, comme le démontre l’anthropologue Tidiane N'Diaye, la colonisation noire n’aurait jamais été possible sans les maîtres Noirs ! Se regrouper autour d’une cause est honorable, cependant attention à ne pas amalgamer, l’Afrique n’est pas un pays mais un continent, avec à l’intérieur des pays possédants leur propre histoire. 


La situation actuelle aux États Unis, bien qu’incomparable, essaie de s’exporter en France à travers l’affaire Adama Traoré, multirécidiviste accusé de viol et pourtant vénéré des néo-féministes. Il est important de stipuler que la bavure policière et à la fois meurtre raciste n’est pas encore prouvé dans cette affaire, ce qui supprime le droit de présomption d’innocence des forces de l’ordre impliquées. Ironie du sort, Pascal Praud, célèbre présentateur de Cnews a annoncé en direct, via une source, que les policiers impliqués dans le meurtre seraient issus de la diversité... information qui reste cependant à vérifier. Il est important, via cet article de rendre hommage à Marin, jeune homme blanc, brillant étudiant, qui a été roué de coup par un individu issu des minorités. Son agresseur a été relâché de prison récemment, et aucune marche n’a été organisée, ni aucune trace de racisme dans cette affaire. Marin, lui, gardera des séquelles à vie.

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