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L’avortement ou la décadence d’un Occident infanticide

« Aucune femme ne recourt de gaieté de cœur à l'avortement. Il suffit d'écouter les femmes. C'est toujours un drame et cela restera toujours un drame. C'est pourquoi, si le projet qui vous est présenté tient compte de la situation de fait existante, s'il admet la possibilité d'une interruption de grossesse, c'est pour le contrôler et, autant que possible, en dissuader la femme. » Il me paraissait impossible de commencer cet article sans citer le génie de Simone Veil. Ces mots, aujourd’hui, tout le monde les connait par cœur, mais rares sont ceux qui savent encore justement les interpréter. Le 26 novembre 1974, Madame Veil, femme incontournable de l’histoire politique française, prononce superbement ce discours poignant devant l’Assemblée Nationale. Par la suite et sous son impulsion, l’année 1975 marque un tournant dans l’histoire du féminisme en France, l’avortement est dépénalisé.


En 2020, la député socialiste Albane Gaillot à l’initiative du nouveau projet de loi sur l’avortement qui vise à le rendre plus accessible et à le dédramatiser, explique vouloir « perpétuer, améliorer et approfondir l’esprit de la loi Veil ». Voilà où nous en sommes actuellement ; donner du crédit à de telles aberrations dans les plus hautes sphères du pouvoir français. Cet article est dissident, il défend la vie et l’avenir contre le processus d’auto-anéantissement dans lequel l’Occident se complaît. 


Gisèle Halimi affirmait que « Le féminisme, combat des femmes, est un des seuls mots en -isme- qui n’a pas fait de morts ». Ce n’est pas vrai. L’avortement en est la preuve.


L’avortement est un vrai sujet qui mérite le débat, n’en déplaise à la doxa. Le droit français ne reconnait pas de statut juridique au fœtus ou à l’embryon. L’enfant doit être né pour être considéré en tant qu’être humain. L’avortement n’est donc pas un homicide aux yeux de la loi. Un bébé une heure avant sa naissance n’est pas considéré comme une vie humaine alors qu’une heure après, il est un sujet de droit à part entière. Le droit se distingue ainsi de la science par son caractère arbitraire. Le Professeur Jérôme Lejeune affirmait en effet que « Sitôt que les 23 chromosomes paternels sont réunis avec les 23 chromosomes maternels, toute l’information génétique, nécessaire pour exprimer toutes les qualités innées de l’individu nouveau, se trouve rassemblée », avant de conclure : « La nature humaine de l’être humain, depuis sa conception jusqu’à sa vieillesse, n’est pas une hypothèse métaphysique, mais bien une évidence expérimentale ». .

En 2018, 224 300 avortements ont été déclarés en France. 26 avortements enregistrés pour 100 naissances, c’est-à-dire qu’une grossesse sur quatre aboutit à une IVG. Au cours de leurs vies, 1/3 des femmes ont recours à une IVG au moins une fois.  Parmi ces avortements, 2% sont justifiés par un viol ou par l’inceste. Le projet de loi rédigé en inclusif le 15 juillet dernier par Albane Gaillot et la nouvelle loi bioéthique proposent entre autres d’étendre le délai légal de recours à l’IVG de 12 à 14 semaines et jusqu’à neuf mois de grossesse si la femme se retrouve dans un cas de détresse « psycho-sociale ». Il propose en outre de supprimer la clause de conscience protégeant auparavant les médecins.

« En tant que médecin, je ne suis pas forcé d’avoir votre opinion et, si je ne l’ai pas, la loi me protège et ma conscience aussi ».  Ces propos ont été tenus par Bertrand de Rochambeau, président du syndicat national des gynécologues-obstétriciens de France. L’essence même de la médecine et la vocation de ses praticiens étant de soigner et de réparer les corps et en aucun cas d’ôter la vie, les propos de ce médecin étaient largement justifiables. Aujourd’hui les députés souhaitent lui retirer ce droit. Un médecin ayant fait une dizaine d’années d’étude selon sa spécialisation pour soigner les Hommes de pathologies, ne sera plus en droit de refuser la pratique d’un avortement. C’est indécent et c’est nier sa propre liberté de choisir.


La grossesse est la conséquence d’un rapport naturel et sexuel entre un homme et une femme. Le principe même de la vie tient dans cette phrase. C’est donc en amont du rapport que la volonté de chacun intervient. Le féminisme post-moderne a tendance à l’oublier afin d’esquiver toute forme de responsabilité. D’ailleurs, les hommes sont impliqués dans la création de la vie au même titre que les femmes et c’est pourquoi l’un comme l’autre est concerné par le sujet de l’avortement. Aucune femme n’a jamais fait de bébé toute seule et une grossesse ne s’attrape pas comme on attrape un virus, il s’agit encore moins d’une maladie.  Faut-il rappeler à des adultes responsables comment on fait les bébés afin de les ramener à leur responsabilité ? Je crois à raison que chacun vaut mieux que cela, mieux que d’être infantilisé et déresponsabilisé par des groupes militants décadents.


Dans nos sociétés occidentales post-modernes, l’enfant est considéré comme un objet de désir (« avoir le désir d’enfant ») et non plus comme étant le fruit d’un amour. Effectivement, le désir est le moteur de cette société de surconsommation. D’ailleurs, la maternité est une entrave au capitalisme. Dans ce système capitaliste, chacun a une valeur marchande, non plus divine, l’argent étant le nouveau Dieu.  Son unique but est donc d’être utile et productif. La maternité entrave cette chaîne productiviste étant donné qu’elle empêche les femmes et dans une moindre mesure les hommes de travailler.  


Nous vivons dans une société de spectacle en marche vers la dégénérescence qui, ayant perdu tout espoir de gloire et d’avenir ne recherche plus que la jouissance absolue et le plaisir immédiat.  Par ailleurs, cette même société ultra-matérialiste ne croit plus en l’Amour qui est du ressort du divin et de l’intangible. Elle ne croit plus tout court, n’a plus foi en rien.


Ainsi l’avortement est-il l’un des dogmes principaux du progressisme. En effet, nous avons intériorisé le progrès que rien n’arrête. Celui-ci est déchaîné et acharné à faire de nous des êtres affranchis de tout déterminisme naturel, parmi lesquels, la grossesse. Le progressisme n’a aucune limite, aucune fin. Son mécanisme règne désormais en maître et il cherchera toujours à pousser les limites, au-delà du raisonnable ou de nos propres considérations morales et sensibilités. Il sera désormais possible d’avorter jusqu’à neuf mois sous motif de détresse « psycho-sociale » alors qu’une grande majorité de femmes qui ont recours à une IVG sont logiquement dans cette situation. La maternité est selon la doxa, un fléau, la pire chose qu’il puisse arriver dans la vie d’une femme. Certaines féministes parlent même d’un cancer, d’un amas de cellules vivantes non invitées, autrement dit non-désirées. Il s’agit là d’une véritable propagande qui investit tout le champ médiatique. A titre d’exemple, il suffit d’écouter les humoristes de France Inter, de Marina Rollman à Fanny Ruwet en passant par Noémie de Lattre, aucune ne déroge à la règle de décrédibilisation de la maternité au moins une fois dans leur sketch. Il suffit aussi de faire un tour sur Youtube et d’écouter la multitude de féministes qui vous expliquent pourquoi elles ont décidé de ne jamais avoir d’enfant.  Le nihilisme est le vrai fléau de l’Occident. Tout nier dans le seul but de nier, tout déconstruire dans le seul but de déconstruire.  Nos essences respectives, nos propensions naturelles, nos rapports et jusqu’à la valeur même de la vie, rien n’est épargné par le nihilisme à l’Occidental. La France et par extension l’Occident du XXIème siècle sont déraisonnables et décadents.

Quand promouvoir le choix de l’Amour et de la vie à celui de la mort et de la haine devient scandaleux voire censurable.


Par-là, j’entends que tout est fait pour violer la liberté d’expression des dissidents qui comme moi prennent la plume ou la parole contre les dogmes et les folies progressistes. Pourtant ce serait nous « les méchants » et nos discours sont sans cesse entrecoupés par les vitupérations des féministes post-modernes. Tout est fait pour nous décrédibiliser et nous faire peur. Nous sommes « réactionnaires », « régressistes », « vieille école », que de pseudo-insultes qui ne méritent pas leur place au sein d’un débat aussi grave que celui sur l’avortement. Nous y sommes, c’est un fameux, « retour en arrière », comme si tout le passé était absolument rejetable. La censure des dissidents est quasi-systématique. C’est pourquoi, il est crucial de s’affranchir de cette pensée unique et de développer son esprit critique afin de construire sa propre opinion libérée des carcans de la bien-pensance. Interruption Volontaire de Grossesse, les mots ont leur importance, les anti-IVG sont donc anti-volonté, anti-liberté donc fascistes, les raccourcis sont arrangeants.  Pourtant, entre nous, qui est la plus ridicule entre une Marion Seclin qui argumente de doigts d’honneur et une Virginie Vota qui s’illustre par sa capacité de recherche et d’argumentation, le tout dans un respect absolu de ses visionneurs ? La preuve de cette censure en est le « délit d’entrave numérique à l’IVG » voté en 2017 qui condamne tout site ou tout compte anti-IVG à «2 ans de prison et 30 000 euros d’amende » pour du militantisme 2.0 et si celui-ci cherche à « dissuader » les femmes d’avorter, nous sommes loin de la véritable volonté de Madame Veil. Cette loi entrave gravement la liberté d’expression, d’opinion et de pensée des citoyens français.


« Les civilisations meurent par suicide, non par meurtre ». Arnold Toynbee.


L’avortement est un des nombreux symptômes de la mort latente et agonisante de notre civilisation, qui se suicide et s’achève avec succès à coup de loi, de discours et de vote. L’enfant est l’être le plus sacré d’une nation en ce qu’il représente tous ses espoirs d’avenir et de perpétuation. Toucher à l’enfant en puissance, c’est toucher à l’espoir d’un avenir. Pourtant notre société dégénérée actuelle considère cet être en puissance, encore très vulnérable, comme « un amas de cellules non désirées », pire encore, comme d’un « cancer ». Cette vision dénuée d’esprit et de sensibilité est symptomatique d’une société en chute libre, qui privilégie le choix de la mort à celui de la vie, qui se complaît dans le nihilisme et l’auto-anéantissement. Nous en avons même perdu notre capacité d’émerveillement. Le processus de création de la vie, ou comment deux corps qui s’aiment fusionnent pour donner naissance à un troisième être, preuve tangible et vivante de leur passion, ne trouve plus grâce à nos yeux.


Toutefois, les espoirs de voir l’Occident renaître ne sont pas vains. La mort et la décadence ne vaincront pas car l’Amour est toujours plus fort. Cette reprise en main passe par un vrai changement de paradigme. Respecter la femme enceinte, l’admirer et lui accorder une place toute particulière au sein de la société est un premier pas. Il s’agit là d’une vraie chance offerte aux femmes, cette capacité de porter la vie, de la sentir grandir dans sa chair, de la protéger et de l’aimer pendant neuf mois. Si ça ce n’est pas magnifique, alors rien d’autre ne l’est. Pourquoi ne pas dédier notre énergie à proposer d’abord la voie de l’Amour, celle de la naissance plutôt que d’encourager à mettre fin à une grossesse non désirée ?  


Pour conclure, peut-être est-il nécessaire de rappeler que mon propos n’a rien d’haineux mais est au contraire profondément animé par l’admiration et le respect du genre humain. Ce système dégénéré fait beaucoup trop de victimes à tous égards. Je crois qu’aucune vie ne vaut mieux qu’une autre et qu’aucune vie n’est embarrassante pour notre société. Enfin, la vie n’est pas facile, mais trop belle pour en priver qui que ce soit et tout le monde est éligible au bonheur.

Agathe Lecoulant.


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