Si l’accord de Paris a suscité un grand enthousiasme auprès de la sphère politique, surtout chez François Hollande où, lors de sa déclaration de l’adoption de l’accord, au Bourget, disait : « Alors, vous l'avez fait ! Vous avez réussi là où il y avait eu l'échec il y a six ans. », alors aujourd’hui, plus personne n’en parle. Comme le dit le journal « Le Monde » : « C’est un peu comme « Limits to Growth de Meadows » : tout le monde en parle, mais très peu l’ont lu. » Alors, que s’est-il bien passé ?
En réalité, l’accord de Paris a permis le rassemblement d’un grand nombre de pays et de montrer la participation active de la France au niveau écologique dans la scène mondiale, cependant, les négociations climatiques se sont très mal passées : « Les négociations climatiques, c’est comme mettre dans une salle plus de 150 personnes (ici ‘parties’) avec des intérêts différents et espérer qu’elles se mettent d’accord sur quelque chose qui à première vue, va emmerder tout le monde. », affirme le journal « Bon pote ».
Au final, entré en vigueur le 4 novembre 2016, l’accord n’avait alors été ratifié que par 55 pays, responsables de seulement la moitié de l’émission de CO2 à l’échelle mondiale. Au final, cet accord est sous le feu des critiques, à cause de mesures faussement écologiques : premièrement, il est clairement indiqué qu’il faudra de la croissance, « grâce à l’innovation technologique ». Ce qui signifie par là qu’une « croissance » verte serait nécessaire grâce à l’illusion de technologie salvatrice. Plusieurs personnes importantes luttant contre le réchauffement climatique n’ont pas manqué à cette critique, comme Jean-Marc Jancovici.
Enfin, même l’ancien président de la République qui se félicitait d’avoir « convaincu » la majorité des pays par l’accord, retourne maintenant sa veste : « Le constat établi en 2015 lors de l’accord de Paris est d’ores et déjà dépassé », signifiant que l’Accord a été un échec. Mais aussi, d’un échec écologique de la part du président.
Yassin.T