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Islamo-gauchisme : vers un scandale d'Etat ?

Depuis une semaine, et les 22 minutes d’interview de la ministre de l’Enseignement Supérieur sur Cnews, les passions au sujet de son emploi du mot « islamo-gauchisme » se déchaînent.


Revenons d’abord sur l’origine du terme. Contrairement à ce qu’il est bon de dire, ce mot n’a pas racine à l’extrême droite, ni à droite d’ailleurs. C’est à gauche, chez les trotskistes que le concept est idéalisé. Le britannique Chris Harlan dans « le prophète et le prolétariat » dénonce déjà en 1994 l’erreur de la gauche de considérer l’islam politique et l’islamisme tantôt comme fasciste ou tantôt comme progressiste et anti impérialiste.


Aujourd’hui dissimulé par certaines thèses de sociologie, de décolonialisme et de ce qui est désormais nommé « intersectionnalité » qui mélange races, classes sociales et sexes suffisamment bien pour en dégager des opprimés ( et pointer du doigt un oppresseur ), ce courant d’idée se répand et se fait une place dans l’ensemble des universités. Boycott de conférences qui concernent des sujets jugés indésirables, suppression de certains textes par le simple fait qu’ils dégagent une autre idée, les exemples ne manquent pas... Le concept englobe désormais de près ou de loin tous les « combats » menés par certains étudiants et enseignants aux désirs de Révolutions utopistes et irréalistes. Les réunions interdites aux blancs de certains syndicats en sont une émanation. En dénonçant les soi-disant vices de tous ceux qui ne sont pas jugés suffisamment de gauche (fascistes, racistes, homophobes ect ), ils cachent leur manque cruel de tolérance et de vivre-ensemble. Pensez comme moi ou disparaissez !


Il est d’ailleurs cocasse de voir la contre-attaque d’un bon nombre d’enseignants-chercheurs et d’étudiants, dont la grande majorité sont issus des matières citées plus haut. Alors que le propos ne vise personne, voilà qu’ils mobilisent corps et âmes pour justifier que l’islamo-gauchisme n’est qu’une invention politique de l’extrême droite ( ce qui est faux, comme vu plus haut ). Pourquoi donner tant d’importance à prouver son innocence sans être accusé ? Simple lapsus de ces personnes, prises à leur propre piège. Ce comportement justifie l’existence du mal en question.


Politiquement aussi, l’idée fait son chemin. La droite est unanime sur la condamnation qui doit être portée à cette idéologie, mais la gauche, elle, est profondément divisée. Voilà que bon nombre de sympathisants de l’historique camp de la laïcité s’emploient à défendre des minorités religieuses dotées d’un objectif politique. Ainsi chez Mélenchon, les laïcards comme François Ruffin font face aux racialistes menés par Obono. Certains cadres d’Europe Écologie Les Verts entretiennent également des relations particulières avec certains mouvements peu fréquentables malgré le travail de Jadot afin de donner une attitude présidentielle au parti. Enfin, il est important de rappeler la controverse qu’avait créé Manuel Vals au sein du Parti socialiste lorsqu’il avait alarmé sur le risque de dérive de l’islamo-gauchisme.


Cette enquête, lancée par Frédérique Vidal va donc permettre de centraliser des informations précises sur cette idéologie ce qui nous permettra de s’en faire une idée plus précise.


A.Lafitte


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