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Covid-19 : la France face à la pénurie de masques

  • Photo du rédacteur: Occidentis
    Occidentis
  • 2 avr. 2020
  • 3 min de lecture

Dernière mise à jour : 23 sept. 2020

Depuis plusieurs jours, l'Etat est fortement critiqué pour son manque d'investissement en ce qui concerne l'apport d'équipements médicaux aux forces de l'ordre et au personnel de santé. Les urgentistes sont en contact direct avec les patients atteints du Covid-19, munis de masques portés depuis plusieurs jours alors que ceux-ci ont une durée de vie allant de 3 à 8 heures. Comment en sommes nous arrivés là ?


La France ne produit pas assez de masques


Au lendemain de la grippe H1N1, la France est équipée de plus d'un milliard de masques chirurgicaux et de 600 millions de masques FFP2. Deux ans après, le stock est vidé. Mais pourquoi ? Par choix stratégique et économique nous dit-on. La France, en 2011, n'a plus besoin de masques. L'approvisionnement, après péremption des masques, n'a donc pas été renouvelé. L'Etat compte alors, en cas de crise, sur les productions Chinoises qui sont tellement importantes qu'elles peuvent approvisionner le monde entier. Hélas, ce n'est qu'une illusion.

Effet de la mondialisation et de la désindustrialisation de notre pays, une usine française de production de masques, située à Plaintel, en Bretagne, a été rachetée par le groupe Américain Honeywell avant d'être fermée en 2018. Le site était capable de produire plus de 100 millions de masques par an.

Sibeth Ndiaye, légendaire porte-parole du gouvernement, nous a affirmé lors d'une de ses interventions, que le port de masques était inutile, justifiant ainsi l'absence de protections d'Emmanuel Macron. Malheureusement pour elle, le Président de la République est apparu une heure après le discours équipé... d'un masque ! La France ne produit pas assez : on estime que 24 millions de masques par semaine sont nécessaire or, la confection s'élève à 6 à 8 millions hebdomadaire. Jérôme Salomon, directeur général de la santé, estime que c'est une quantité "insuffisante".


Le manque de solidarité à l'international


Après de nombreuses journées d'attente pour un courriel Pékin-Paris, 100 millions de masques ont été livrés à la France le 29 mars dernier. Cette aide, bien que précieuse, reste insuffisante. Pour pallier cette insuffisance, un avion muni de millions de masques partant de Chine devait livrer la France. Hélas, cet échange n'a pas eu lieu : Pékin a décidé de ne plus livrer sa commande. Cet incident diplomatique amène à se poser des questions quant aux coopérations internationales comme avec l'OTAN. Sur le tarmac en Chine, des Américains ont proposé de racheter cette cargaison le triple du prix initialement proposé par la France. L'appareil a alors changé de cap est s'est dirigé vers les Etats-Unis. Cette méthode crapuleuse ne mérite pourtant pas de critiques du gouvernement... Le 5 mars, l'Etat Français a saisi à Lyon 4 millions de masques en provenance de Suède. Stockholm devait livrer l'Italie et l'Espagne. Une fois de plus, on peut se questionner quant à l'utilité des traités de coopérations européennes.


Plusieurs corps de métiers en danger


Par cette pénurie, plusieurs corps de métiers se mettent en danger au quotidien, comme le personnel de santé, largement exposé au virus, qui travaille auprès des patients. Portant des masques périmés, leur vie est en danger à chaque instant. 6 médecins sont décédés depuis le début de l'épidémie. Les forces de l'ordre sont également en proie au virus : d'après le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner, les policiers ne doivent pas obligatoirement être équipés de masques. Ce discours a été nuancé par le procureur de Paris Rémi Heitz, qui a reconnu que les agents n'étaient pas suffisamment protégés. Le 26 mars, Interpol a balayé les propos de Beauvau, qui a largement préconisé le port de matériel médical pour les forces de l'ordre. Les entreprises de pompes funèbres sont également très soucieuses face à la propagation du coronavirus. Face à l'augmentation de la demande, le personnel s'inquiète du manque de moyen mis en place. Lambert Ravasi, directeur général de la plateforme des services funéraires a expliqué ses craintes : " c'est difficile de trouver des masques et des lunettes donc on doit se débrouiller". Les cérémonies mortuaires sont limitées à 15 minutes et 20 personnes maximum peuvent être conviées. En Autriche, à l'inverse, les funérailles se déroulent en conférence vidéo. Le coronavirus touche en France 57 763 personnes et recense 4032 décès. Le gouvernement doit donc rapidement agir à la demande des métiers fortement exposés au Covid-19, espérons qu'ils aient les épaules assez larges pour répondre à cette crise.

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