Ce vendredi 24 avril, le monde célèbre le triste 105ème anniversaire du génocide arménien.
De 1915 à 1923, la Turquie a éradiqué 2/3 des arméniens vivant sur son sol. Plus d'1,5 millions d'individus ont péri lors de déportations, famines et massacres.
1894/1896 : le début d'un acharnement
Ces violences, commises sous l'empire ottoman, sont antérieures à 1915. Dès 1894, les arméniens sont frappés par une première vague meurtrière commise sous le règne d'Abdülhamid II. Le "sultan rouge", soupçonne les arméniens de manquer de loyauté et mener des projets d'autonomie. Ainsi, au sein de l'empire Ottoman, se crée une réelle méfiance envers la population arménienne et ces derniers sont fréquemment discriminés. Des milices se sont par la suite formées, tuant entre 80 000 et 300 000 personnes. Dans cette tragédie, un grand nombre d'arméniens sont décédés. Mais il faut également préciser que des chrétiens syriaques étaient visés par les réactionnaires.
1908 : l'arrivée au pouvoir des Jeunes-Turcs
En 1908, la haine contre les Arméniens ne va cesser de s’accroître. Les Jeunes-Turcs, mouvement nationaliste radical turco-musulman, prennent le pouvoir. C'est dans ce contexte que le 24 avril 1915 auront lieu de nombreuses arrestations contre le peuple arménien. Le 26 mai 1915, est votée une loi autorisant la déportation des arméniens pour un motif de sécurité intérieure. Les hommes seront abattus. Quant aux femmes et enfants, ils seront contraient de s'exiler en actuelle Syrie. Lors du voyage, nombre de prisonniers sont massacrés. En 1916, une seconde vague d’extermination a lieu. Entre les mois de juillet et septembre, plus de 200 000 rescapés des déportations seront à leur tour exécutés. En 1918, à la fin de la première guerre mondiale, les violences cesseront grâce à l’intervention de la triple Entente dont font parties la France, la Grande-Bretagne et la Russie.
Aujourd'hui, le gouvernement Turc mené par Recep Tayyip Erdogan et son parti l'AKP, n'ont toujours pas reconnu le massacre Arménien comme un génocide.