L’année 2021 débute avec la lente campagne de vaccination élaborée dans les bureaux de l’Administration française.
Si au début, celle-ci promettait d’être ambitieuse et efficace, la réalité s’avère décevante : à ce jour environ 5000 personnes ont été vaccinées en France. Et alors que les critiques s’intensifient, l’exécutif réajuste sa stratégie : un coup de poing du président de la République, incarné par ces mots « ça doit changer vite et fort ». Dernier exotisme en date : le tirage au sort de 35 français, un « collectif citoyen », pour donner leur avis sur la campagne. On peut naturellement souligner le démagogisme de cette mesure, à un an de la campagne présidentielle de 2022.
Mais alors que le plan est depuis un moment établi, ne serait-il pas plus raisonnable de porter un regard plus attentif à sa mise en application ?
Il semble temps de ressortir la fameuse expression : la lenteur de la campagne de vaccination est l’arbre qui cache la forêt !
Notre mastodonte qu’est l’Administration française n’a pas su tirer les conséquences de ses erreurs du début de crise, et s’embourbe à nouveau dans le chaos de l’administration du vaccin. Confirmée par la Révolution française, le centralisme des décisions administratives est aujourd’hui solidement ancré. Or, ce mode de fonctionnement n’est absolument pas adapté au réalisme et à la célérité exigés par la situation et à une réalité locale hétérogène quant aux moyens requis.
Donc, même si le plan est là , les moyens techniques et logistiques font défaut. La lenteur du plan semble malvenue : « Réfléchis avec lenteur, mais exécute rapidement tes décisions », disait Isocrate à Demonicos. Ainsi, si réellement une guerre se joue entre la France et le virus, comme a pu le souligner notre président, un bon chef de guerre saura toujours appliquer cette citation.
Pragmatisme et responsabilisation sont deux attitudes qu’ils seraient bon de faire figurer parmi les résolutions pour cette nouvelle année.
@Chachou.brgs