Retournement de situation dans le jugement d’Assa Traoré, meneuse du mouvement « La vérité pour Adama ». Elle a été condamnée pour avoir porté atteinte à la présomption d’innocence des trois gendarmes qui ont procédé à l’arrestation du multirécidiviste Adama Traoré. Rappel des faits.
Adama Traoré est décédé lors de son interpellation en juillet 2016, membre d’une famille polygame de 17 enfants, il était connu des services de police pour plusieurs faits :
Recel, violences volontaires contre les forces de l’ordre, outrages, extorsion avec violences, menaces de mort, conduite sans permis et usage de stupéfiants qui lui ont valu deux incarcérations.
Suite à sa mort lors de son interpellation, sa soeur Assa Traoré, a écrit cinq « posts » sur le réseau social Facebook entre le 19 septembre 2019 et le 19 novembre 2019 où elle accusait d’avoir« tué » son frère. Le tout en révélant l’identité des trois gendarmes. Le post a eu comme objectif de dénoncer le caractère raciste des contrôles et interpellations sauf que deux des trois gendarmes sont d’origine Antillaise.
Suite à ces publications, les gendarmes ont saisi la justice pour atteinte à la présomption d’innocence et aussi pour avoir dévoilé leur identité. En première instance, les gendarmes n’avaient pas obtenu gain de cause et ont donc choisi de faire appel. A la suite du verdict de ce dernier et après avoir ré-examiné les faits, la justice a tranché en leur sens. Sur les 5 publications faites via le profil d'Assa Traoré, la justice n’en à retenu que deux car elle ne pense pas que les trois autres soient de la main de la soeur d’Adama.
Elle est donc condamnée à verser la somme de 4000 € aux gendarmes, mais aussi à la suppression des deux publications visées et d’afficher publiquement sur Facebook pendant une durée de 15jours la décision de justice rendue sur lesdites publications.
E.veron