Ce texte est la retranscription du discours de l'auteur dans le cadre d'un exercice pratique de l'Institut de Formation Politique, le « 2 minutes pour convaincre ». Si la forme et les tournures de certaines phrases ont pu être modifiées afin d'être mieux adaptées à la publication dans un journal, le fond du propos reste semblable. Si l'Institut de Formation Politique et sa formation, que recommande l'auteur, vous intéresse, rendez-vous sur http://www.ifpfrance.org/ .
Trop longtemps, par facilité peut-être, nous étions là , présent dans l'ensemble des pans de la société ; en haut de la colline : en éducation, en culture, en richesse, en statut, ?
Nous étions dominants, nous l'avions toujours été.
Et si, ce qui nous avait tué, c'était le péché d'oisiveté ? La décadence de l'Empereur romain n'est-elle pas celle qui la tue ?
Et si, nous avions été la seule pièce absente d'un échiquier dont la partie se jouerait malgré tout ? Sans nous ?
Et si, ce que nous reprochons à nos adversaires : leur communautarisme, leur corporatisme, était précisément ce qui nous manquait ?
Ce qui a causé notre perte, c'était cette absence d'instance parallèle à notre Etat-Providence, état endormant les sujets qui œuvraient et œuvrent le plus à sa construction, à sa force. Cette instance parallèle, animée par l'élévation de tous les différents capitaux possibles des individus qui la composent (éducationnel, culturel, économique, symbolique) ?
Chaque minorité lutte, pour la survie d'abord, puis pour la domination. La légitimité et la raison dont nous disposons ne suffit pas à accepter, à excuser une quelconque inactivité.
Pour réussir, dominer en France, faisons comme eux : pensons-nous comme une minorité, jouons le jeu. Sans quoi, sans cette démarche contre-intuitive, nous sommes voués à effectivement devenir une minorité, voire disparaître. Le meilleur moyen de perdre, dans un environnement où la loi de la jungle règne, c'est de ne pas y participer en acceptant pleinement les règles dudit milieu.
Au cas où vous ne l'auriez pas saisi, cher lecteur, cette tribune est l'occasion pour moi d'un plaidoyer dont beaucoup d'entre nous sont déjà pleinement convaincu (peut-être n'est-ce pas ton cas ?) : cette tribune est une ode au militantisme et à la réaction. Une ode à l'entraide, entre hommes et femmes de l'ensemble de la droite.
Théo Debauge
@DebaugeT