Retour sur « La machine Ernetti », de Roland Portiche
La machine Ernetti est une nouveauté dotée d'une superbe jaquette et à la quatrième de couverture intrigante. Le sujet abordé est interpellant : ainsi nous plongeons-nous au cœur de cette lecture pour un retour sur ouvrage.
Mars 1938. Le physicien italien Ettore Majorana disparaît au large de la Sicile. Avec lui, le projet secret sur lequel il travaille depuis des années.
Automne 1955. On retrouve par miracle les notes du physicien disparu.
Elles inspirent au père Ernetti une idée folle : construire une machine à voir dans le temps. Un chronoviseur. Sur ordre de Pie XII, le prêtre plonge deux mille ans en arrière. L'objectif est simple : prouver l'existence du Christ.Commence alors une course folle entre le Vatican, la CIA, le KGB et le Mossad. Car ce que le père Ernetti va découvrir, en pleine Guerre froide, pourrait changer l'ordre du monde.
A la lecture de ce récit, le lecteur peut aisément ressentir que Roland Portiche, l'auteur, maîtrise les institutions du Vatican et la période historique de la guerre froide. Cette connaissance, synonyme de réussite du livre, rend le parcours du lecteur plus agréable et plonge ce dernier en profonde immersion dans la période concernée. Grâce à une belle plume et à quelques rebondissements, Portiche maintien son lectorat en haleine jusqu’aux dernières pages : à chaque début de chapitre, l’envie qui prime est celle de connaître les avancées du père Ernetti. Les personnages sont extrêmement attachants sans être caricaturaux comme ils peuvent souvent l’être dans ce genre littéraire. L’action principale se déroule au Vatican, mais l’auteur offre un véritable voyage littéraire de l’Italie au Brésil dans un récit bien construit et riche d’informations passionnantes sur le catholicisme. Bien que le sujet principal soit méconnu, il n’en n’est pas moins original. Le roman est facile d’accès, truffé d’anecdotes et de faits historiques au service d’une histoire palpitante.
Catholique ou non, cet ouvrage fait très largement partie de ceux qu’il faut recommander les yeux fermés.
Eric