Ces derniers jours, la main mise des GAFA sur les outils de communication et les réseaux sociaux se fait lourdement sentir. Après l’entrée des protestataires au Capitole la semaine dernière, les GAFA ont montré leur toute puissance à imposer leur volonté sur plusieurs fronts : la censure et la data, explications.
Suite aux événements qui ont eu lieu la semaine dernière aux Etats Unis, les comptes de Donald Trump sur les réseaux sociaux ont été censurés (Twitter et bientôt Facebook). Dans le même temps, afin d’appuyer leur toute puissance, la messagerie cryptée et « sécurisé » WhatsApp, annonce modifier ses conditions d’utilisation au détriment de l’utilisateur.
Le 4 janvier 2021, l’application indique avoir changé ses conditions d’utilisation concernant les données qu’elles entreront en application le 08 février 2021. Les mesures obligeront l’utilisateur à transmettre et partager ses données avec le propriétaire de l’application et toutes ses autres sociétés.
Les 2 points principaux concernant les modifications des conditions d’utilisation sont les suivants :
- La manière dont l’application gère le traitement de toutes les données (conversations, numéros de téléphone, adresses IP, opérateurs, contacts, statuts, photos de profil et données de transaction)
- La manière dont les entreprises peuvent utiliser tous les services hébergés par Facebook pour stocker et gérer les discussions WhatsApp.
Et la RGPD ?
L’application de messagerie indique que si l’acceptation des nouvelles conditions n’est pas faite avant le 08 février, vous vous verrez refuser l’utilisation de l’application. Or UFC que choisir a saisi la Cnil afin de répondre à la question de la RGPD qui protège le consommateur Européen depuis mai 2018 sur toutes ses informations personnelles. Il se trouve que WhatsApp est hors cadre, que cela reviendrait donc à forcer l’utilisateur à donner son consentement. Mais la Cnil indique que si vous ne voulez pas donner votre consentement, vous ne respecterez donc plus les conditions générales et il vous sera impossible d’utiliser correctement le service de messagerie.
La conclusion est donc malheureuse, si vous souhaitez utiliser l’application gratuite, vous devrez donc payer avec vos données personnelles. Un comble, une messagerie sécurisée et chiffrée qui se vante de protéger vos données. Mais elle appartient au plus gros canal de data du monde et transmettra l’intégralité de vos messages et informations a l’un des plus grands possesseur/ vendeur de data du monde : Facebook.
Avec ces nouvelles règles, l’application est déjà mise à mal. De nombreux utilisateurs mécontents migrent vers d’autres applications plus sûres et surtout qui protégeront vos donnés.
Nous attendons la suite pour vous tenir informés, en sachant que le réseau social « Parler », énormément plébiscité suite à la démonstration de force ces GAFA sur la liberté d’expression et les avis politiques, a été retiré de toutes les plateformes d'Amazon, d'Apple et de Google.
Erwan.V